La pile à combustible microbienne : une révolution écologique

Qu'est-ce qu'une pile à combustible microbienne? A quoi sert-elle?

Qu’est-ce qu’une PCM (pile à combustible microbienne) ?

Aujourd’hui, elle n’existe qu’à l’état de prototype. Elle fonctionne comme une pile à combustible « classique » mais repose sur l’activité bactérienne : la cathode est alimentée en oxygène (contenu dans l’air) et l’anode est, quant à elle, en contact avec des microbes.  Les molécules produites par les micro-organismes, qui contiennent du carbone, sont oxydées. Cette réaction chimique provoque une perte d’électrons et un transfert de ces derniers de l’anode vers la cathode. C’est ce transfert qui produit de l’électricité.

Quels intérêts présente la pile à combustible microbienne ?

La pile à combustible microbienne a deux applications principales :

  • Produire de l’électricité à partir de sources renouvelables.
  • Dépolluer les eaux usées : les matières organiques présentes dans les eaux polluées sont dissoutes par des micro-organismes « électricigènes » qui purifient l’eau.

En effet, la PCM permet de produire de l’électricité à partir de matières organiques. Parallèlement, les bactéries, en se nourrissant d’eaux usées, agissent pour la dépollution des eaux. Car, développer l’accès à l’eau potable est également un enjeu majeur de notre siècle.

Pour quelles applications ?

La PCM pourrait se révéler très utile dans les stations d’épuration. Elle présente d’abord de nombreux avantages pour le traitement des eaux usées et devrait également permettre de réduire les émissions de gaz à effet de serre. Et si, à terme, la PCM permettait aux stations d’épuration de devenir autonomes sur le plan énergétique en produisant leur propre électricité ?

Si la PCM est, pour l’instant, un projet à l’état de prototype, trois universités françaises se démarquent désormais par leurs recherches (Rennes, Lyon et Toulouse) et inspirent d’autres pays. C’est le cas de l’Australie par exemple qui a installé un prototype de PCM dans une brasserie pour traiter les eaux usées et produire de l’électricité.

La Nasa s’est déjà intéressée au projet et voit dans la PCM un moyen de renouveler l’eau et de produire de l’électricité dans les fusées.